Comme il est facile de le constater, mon blog a beaucoup changé en quelques jours, conséquence de mon abandon de Wordpress, au profit de Pelican. Quelles sont les raisons de ce changement ?
Avec deux douzaines d’articles en cinq ans, on ne peut pas dire que j’écrive beaucoup. De plus, mes articles sont en général assez simples et dépouillés, sans grandes fioritures multimedia. Il m’est donc apparu que Wordpress était largement surdimensionné par rapport à mes besoins, avec sa base de données, ses multiples plugins, thèmes et mises à jour, son éditeur visuel et la lourdeur inhérente à ce genre de solution très complète et graphique.
Lorsqu’un site est dynamique – et c’est forcément le cas d’un blog où on attend que le dernier article publié remonte en haut de la page d’accueil – l’ordinateur doit fabriquer les pages HTML à partir de la dernière version de ce que contient le blog. Dès lors, il peut les fabriquer à la demande, lorsqu’une page est consultée, comme c’est le cas avec Wordpress ou avec Django. Ou il peut les fabriquer après l’ajout d’un contenu, jusqu’à l’ajout du contenu suivant. Je crois donc qu’avec un rythme assez lent (moins d’un article par jour et une seule plume), il n’est pas forcément rationnel de reconstruire les pages à la demande et qu’il vaut mieux toutes les recréer en une fois à chaque modification du contenu. À titre indicatif, pour l’instant, la recontruction des vingt-cinq articles prend deux ou trois secondes sur un ordinateur assez ancien.
C’est le raisonnement qui m’avait déjà fait choisir Sigal plutôt qu’un système de gestion dynamique de galeries de photos comme il en existe beaucoup. D’autant qu’une fois la galerie fabriquée, sa technologie en simple HTML paraît plus pérenne qu’une technologie avec PHP et MySQL qui pourrait être cassée dans dix ou vingt ans sans possibilité de mise à jour.
Parmi les différents moteurs de blog fondés sur ce principe, le principal concurrent est PluXml, le moteur du champion du déréférencement Cyrille Borne, probablement plus connu dans la blogosphère française. Cependant, après quelques expériences très positives avec Django et Sigal, j’ai préféré cette solution pythonesque et ne suis pas déçu du résultat. Je blogue en console depuis vim, en Markdown. La configuration prend quelques minutes, le script de transition est assez performant et j’ai eu très peu à retoucher à la main. Bref, c’est à la fois simple, efficace et assez raffiné.
Le seul vrai problème que j’ai eu à régler concernait des lignes de code de type fichiers de configuration. En effet Pelican essaie automatiquement d’y associer un langage et encadre en rouge les caractères qui ne correspondent pas au langage qu’il a cru deviner. Pour régler ce problème, il suffit de faire suivre la balise de début de paragraphe de code de :::text
afin qu’il n’essaie plus d’associer ce paragraphe à un langage.
Longue vie à Pelican !